Mirror Mirror de Cara Delevingne et Rowan Coleman

Quatrième de couverture

Peut-être que je ne suis pas aussi réglo que je le croyais.
Peut-être que je suis vraiment un monstre.

Red a une mère alcoolique et un père absent.
Le frère de Leo l’entraîne sur une pente sombre et violente.
Rose se réfugie dans les bras des garçons et dans l’alcool pour noyer ses mauvais souvenirs.
Naomi fugue à la recherche d’une liberté qui lui échappe.

Ils sont seuls contre le monde… Jusqu’au jour où ils se réunissent pour former un groupe. Avec Mirror, Mirror, ils peuvent enfin être eux-mêmes.
C’est alors que Naomi disparaît. On la retrouve des semaines plus tard, au bord de la mort, dans la Tamise. La police pense à une tentative de suicide. Ses amis sont dévastés. Comment ont-ils pu ne pas remarquer qu’elle allait si mal ? Connaissaient-ils vraiment Naomi ? Se connaissent-ils vraiment ?

Bientôt, une série d’indices sème le doute. La réponse n’est peut-être pas celle que l’on croit. Sur le chemin de la vérité, Red, Leo et Rose devront affronter leurs propres peurs et leurs propres secrets. À présent, rien ne sera jamais plus pareil : nul ne peut réparer un miroir brisé.

Mon avis

Mirror Mirror est le premier livre de Cara Delevingne, qu’elle a coécrit avec Rowan Coleman. Je vous avoue que je n’attendais rien de spécial de ce livre, j’ai préféré me laisser bercer et voir ce que cette histoire allait nous dévoiler. D’ailleurs, c’est davantage le pitch qui m’a intrigué, pour m’inciter à le lire, plutôt qu’au nom de son auteur car le mannequinat ne m’intéresse pas et je n’ai pas pu voir ses talents d’actrice non plus. En somme, Cara Delevingne aurait pu être inconnue au bataillon, ça n’aurait rien changé pour moi quant au fait de lire ce livre.

Dans l’ensemble j’ai plutôt apprécié ma lecture, certes, ce n’est pas le livre de l’année, loin d’être un coup de cœur mais il a ses qualités, et aussi ses défauts, ce qui explique pourquoi je n’ai pas eu de coup de cœur, loin de là. Mais cela reste une lecture plutôt sympathique qui aborde des sujets intéressants.

Je ne ferai pas de résumé de l’histoire, la 4e de couverture étant suffisamment explicite pour savoir de quoi il s’agit, d’autant que les événements arrivent assez vite pour s’en rendre compte. L’histoire est racontée du point de vue de Red, la batteuse du groupe Mirror Mirror. Un groupe composé de 4 personnes, Red, Rose, Leo et Naomi et quand cette dernière disparaît et réapparaît quelques jours plus tard dans un état déplorable, les trois autres vont essayer de découvrir ce qui a pu lui arriver.

L’intrigue de l’histoire est plutôt simple mais elle est bonne et bien menée. Il y a un certain rythme, des vas-et-viens temporels qui nous permettent de voir ce qui a bien pu se passer avant, voir si cela a pu avoir une incidence sur la suite. Des flashback qui sont bien utiles pour voir comment ce groupe atypique a pu se former et comment une telle amitié a pu naître alors qu’ils sont tous très différents. Même si leur point commun est qu’ils sont un peu un marge de la société, dans leur manière d’être, leur apparence, et pour d’autres, d’avoir des familles au bord du gouffre.

L’intrigue repose donc sur ce qui a pu arriver à Naomi, une enquête qui prend des allures de thriller par moment plus on avance dans l’histoire. Et à ce niveau-là, c’est plutôt intéressant et haletant. On a envie de savoir ce qui s’est passé, et comme Red et ses amis, on se pose beaucoup de questions sur les agissements de Naomi.

En parallèle de cette enquête, on découvre la vie des trois autres, dont Red puisqu’elle est la narratrice donc c’est celle où l’on voit le plus de choses. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ont tous une vie compliquée, bien abîmée aussi. Le groupe est leur 2e famille parce que la leur est une catastrophe. On voit de tout, l’adultère, l’alcoolisme, la prison, le rejet de la différence, etc. Les auteurs ne ménagent pas leurs personnages, c’est le moins que l’on puisse dire.

Ce n’est certes pas le livre de l’année mais c’est une histoire plutôt sympathique dans l’ensemble. Bon j’avais deviné la fin, LA révélation du livre car au bout d’un moment, quand on commence à comprendre l’enjeu, on se doute de ce qui va se passer. Il n’empêche que la lecture reste assez addictive et accrocheuse. J’avais envie de savoir, je voulais continuer cette histoire car j’étais intriguée par toute cette affaire.

Au départ, je me demandais bien quelle tournure allait prendre les événements, où les auteurs voulaient en venir et ce que tout cela signifiait. En le commençant je n’imaginais pas cela, donc j’ai été plutôt surprise de voir jusqu’où cela allait aller. Mais une fois qu’on a compris, on sait qui est derrière tout ça, cela paraît plutôt évident. Cependant, il faut attendre au moins la moitié pour en avoir une idée, donc le suspense est quand même maintenu un bon moment.

En revanche ce que je n’ai pas aimé c’est le style d’écriture. C’est familier, voire trop, parfois on est à la limite du vulgaire, un parler « djeuns » / ados rebelles mais au bout d’un moment ça devient lourd et ce n’est pas agréable. C’est dommage parce que sinon le fond de l’histoire est plutôt intéressant, de nombreux thèmes sont abordés, et le profil des personnages est là aussi très éclectique. J’ai même au mal au cœur pour certains, quand on voit ce qu’ils vivent, notamment Red, qui a une vie de famille lamentable, ses parents sont une catastrophe, il n’y a que sa petite sœur qui lui permet de tenir. Elle est courageuse même si elle a aussi ses failles et à son âge, elle porte toute sa famille, ce qui est compliqué lorsqu’on est adolescent. Sans compter d’autres aspects de sa vie, elle ne mérite pas d’être traitée ainsi. Mais il est vrai que l’écriture n’aide pas à accrocher, pas pour moi en tout cas donc c’est dommage.

En bref, Mirror Mirror était une lecture intéressante, dans le fond on aborde des sujets importants grâce aux personnages qui sont très éclectiques avec des profils et des vies familiales très complexes. On a de l’empathie pour eux et on s’inquiète de ce qui pourrait leur arriver. L’histoire en soi est assez simple et on peut deviner aisément la fin mais elle reste accrocheuse et addictive parce qu’on a quand même envie de savoir ce qui va arriver. Le seul vrai gros bémol pour moi ici c’est la forme, le style d’écriture qui est parfois trop vulgaire, trop familier pour que ce soit agréable à la lecture. Peut-être que ça gênera moins des adolescents qui se retrouveront peut-être dans ce type de langage mais moi ça ne passe pas vraiment. Mais en dehors de l’aspect stylistique, c’était quand même une lecture agréable, j’ai passé plutôt un bon moment.

Commentaires